Éric Lamaze dénonce des abus procéduraux et un gel abusif de ses avoirs.
- R&B Presse
- 15 sept.
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Communiqué d'Éric Lamaze, Asse le 15 septembre 2025
À la suite de récents articles concernant le jugement du 9 mai 2025 — révélé (y compris à lui-même) seulement le 6 septembre dernier —, le champion olympique Éric Lamaze souhaite rétablir les faits et mettre en lumière les graves irrégularités qui entachent ce dossier depuis le début. Il est essentiel de revenir sur l’historique de cette affaire afin d’en comprendre pleinement le contexte et la succession d’événements troublants.
Le début de l’affaire en janvier 2023 : gel abusif des avoirs
Dès l’origine, avant même la première audience, Lamaze a été privé de ses moyens de défense via une procédure inique. Début 2023, ses comptes ont été gelés après que les plaignants ont déposé une caution d’environ 1,8 million de dollars, alors même que leur première plainte avait été rejetée pour manque de substance. Lamaze n’a jamais été notifié correctement de cette mesure ; il n’a découvert le gel que lorsque ses comptes étaient déjà vidés. C’est le début d’un véritable piège procédural.
Des décisions de justice ignorées
À deux reprises, en février et en mai 2023, le tribunal a ordonné la restitution des fonds de Lamaze. Les plaignants ne s’y sont jamais conformés. Au lieu de respecter ces décisions, ils ont choisi de persister et d’intensifier leur action, sachant que Lamaze finirait par plier faute de moyens financiers. Cette obstruction délibérée l’a placé en position défensive, sans ressources pour assurer correctement sa défense.
Le jugement par défaut de novembre 2023
En novembre 2023, un jugement par défaut a été rendu alors que Lamaze se retrouvait sans défense lors d’une audience en visioconférence. Trois semaines plus tôt, son avocat avait demandé à se retirer. Le tribunal avait d’abord refusé, l’obligeant à rester en tant que conseil officiel. Mais le jour même de l’audience, la Cour est revenue sur sa décision et a autorisé ce retrait, laissant Lamaze seul face aux avocats adverses. Sans surprise, un jugement par défaut a été prononcé – alors même que ses fonds gelés ne lui avaient jamais été restitués, contrairement aux ordres de justice antérieurs.
La victoire en appel
Le 30 avril 2025, la Cour d’appel du 4ᵉ district de Floride (juge Mark W. Klingensmith) a annulé ce jugement par défaut de novembre 2023, reconnaissant l’injustice de la procédure et confirmant que Lamaze avait été privé de son droit fondamental à une défense équitable.
Retards répétés et tactiques contradictoires
Malgré cette victoire en appel, les démarches de Lamaze pour obtenir la restitution de ses avoirs personnels ont été systématiquement entravées. Le 27 août 2025, il a déposé une Emergency Motion (demande d’audience en urgence) pour la libération immédiate de ses fonds. La juge avait fixé une date (le 29 août), mais les avocats des plaignants ont demandé un report en invoquant l’indisponibilité de leur avocat principal, alors même qu’ils étaient neuf à représenter le dossier. Depuis, aucune date n’a été proposée par la juge.Les tactiques employées sont contradictoires : en juillet, ces avocats exigeaient des audiences dans un délai de trois à quatre jours, sans jamais préciser clairement leur objet. Leur objectif était de forcer Lamaze à comparaître assisté d’un avocat, tout en sachant pertinemment que ses ressources étaient bloquées et qu’il ne pouvait rémunérer un avocat. Puis en août, face à l’Emergency Motion de Lamaze, les mêmes avocats ont demandé… un délai de trois semaines, transformant l’urgence en paralysie.De plus, les plaignants ont volontairement entretenu une confusion entre Lamaze en tant que personne physique et ses sociétés, alors que sa requête ne concernait que ses avoirs personnels. Ils ont ainsi exploité le fait qu’un individu peut se représenter lui-même (pro se), mais qu’une société doit obligatoirement être représentée par un avocat — ce qu’il lui était impossible d’engager tant que ses actifs restaient gelés.
Le jugement troublant du 9 mai 2025
À peine huit jours après sa victoire en appel — et en dépit de cette décision —, un nouveau jugement, émanant d’une crossclaim (action reconventionnelle) de Mark Rein, a été signé le 9 mai 2025. Lamaze n’en a cependant eu connaissance que le 6 septembre, soit près de quatre mois plus tard, et seulement quelques jours après avoir déposé sa Emergency Motion.Ce jugement est tombé à un moment critique : précisément lorsque Lamaze venait de trouver une voie légale pour obtenir la restitution de ses biens personnels afin de financer une défense réelle. Plus troublant encore : cette décision de justice est apparue dans la presse deux jours plus tard, présentée comme si elle avait été rendue le 5 septembre. Elle n’avait jamais été rapportée en mai, ni même après l’annulation en appel du 30 avril.Encore plus interrogeant, certains articles de presse contenaient des détails très précis issus des échanges entre Lamaze et la Cour, déposés sur le portail électronique de la justice en Floride (e-filing portal).Ce calendrier et ces diffusions d’informations soulèvent une question dérangeante : qui a intérêt à faire fuiter dans la presse des échanges quasi confidentiels entre un défendeur pro se (sans avocat) et la Cour ?
Anomalies autour de Nikka et de Rein
La jument Nikka vd Bisschop avait été placée sous saisie judiciaire en même temps que les avoirs de Lamaze. Dans ce cadre, elle était « assignée à résidence » dans l’État de Floride et n’aurait jamais dû en sortir. Pourtant, dès 2023, elle est réapparue en compétition, notamment pour préparer les Jeux panaméricains d’octobre 2023 — alors qu’elle était encore sous saisie et donc sortie de cette immobilisation sans autorisation judiciaire.Lorsque Guthrie n’a pas engagé d’action judiciaire contre Rein, il est devenu clair qu’un arrangement privé existait entre eux. Ce soupçon a été confirmé lorsque Rein — initialement codéfendeur — a changé de camp pour devenir plaignant contre Lamaze.Il convient de rappeler que Nikka, découverte et achetée par Lamaze, est devenue l’une des meilleures juments du monde, justifiant pleinement sa valeur. De même, même si elle n’est pas concernée par cette affaire, My Clementine, une autre jument choisie et acquise par Mark Rein sur les conseils de Lamaze, s’est révélée un investissement fructueux : Rein ne s’est jamais plaint de cet achat et la jument vient même de remporter deux épreuves majeures à Spruce Meadows.
Ces histoires de valeur de chevaux, qu’il s’agisse de Nikka ou des chevaux mentionnés dans le jugement-surprise du 9 mai, seront évoquées en temps voulu : le combat actuel porte avant tout sur les abus procéduraux.
Le silence du tribunal
Les multiples demandes d’Éric Lamaze, qui se représente lui-même, restent sans réponse. En réalité, le jugement du 9 mai a été la seule « réponse » — hors sujet — à ses motions, dont son Emergency Motion et ses demandes d’audience. Ce jugement est soudainement apparu de nulle part, sans notification régulière.Le 6 septembre, Lamaze a ensuite officiellement demandé au greffe de préciser comment et quand il aurait été notifié de la crossclaim amendée, de l’audience du 21 mars et du jugement du 9 mai. Ce mail, lui, n’a jamais obtenu de réponse.Plus troublant encore, ce jugement du 9 mai mentionnait une notification à l’adresse des écuries de Mark Rein — un lieu que Lamaze avait quitté depuis longtemps, puisqu’il se trouvait déjà à l’étranger depuis de nombreux mois.Ces silences, combinés aux fuites sélectives vers la presse, soulèvent de sérieuses interrogations sur l’équité de la procédure.
Des symboles de champion confisqués
Les attaques contre Lamaze dépassent le cadre judiciaire. Il s’est même vu privé de ses médailles olympiques, qu’il avait prêtées à Rein pour décorer sa maison. Elles ne lui ont jamais été rendues ; lorsqu’il les a réclamées, on lui a vaguement répondu qu’elles avaient été données à quelqu’un d’autre — un détail, certes, mais qui en dit long sur l’état d’esprit de Rein. Les plaignants semblent s’estimer tout permis, au point de considérer que même les symboles les plus personnels d’un champion peuvent être assimilés à des biens saisis et retenus indéfiniment.
Éric Lamaze prend la parole
« Je n’ai pas peur d’être jugé sur le fond — c’est même tout ce que je demande. Mais je ne peux pas me défendre lorsque mes fonds restent bloqués entre les mains des plaignants malgré une annulation claire en appel. J’ai été privé non seulement de mes moyens, mais même de mes médailles olympiques. Tout ce que je veux, c’est l’équité : le droit de défendre mon nom, ma réputation et ma carrière à armes égales. Une question se pose : si les plaignants croyaient réellement en leurs accusations, pourquoi consacrer tant de ressources à des tactiques procédurales plutôt que de laisser l’affaire être jugée équitablement sur le fond ? »
Prochaines étapes et résilience
Éric Lamaze a déposé une Motion to Vacate (requête en annulation), notamment pour défaut de notification, le jugement du 9 mai ne lui ayant jamais été remis personnellement. Tous les documents à l’appui sont disponibles et démontrent les anomalies et abus décrits.Si la situation perdure, Lamaze se réserve le droit de poursuivre ses appels et de réclamer des dommages-intérêts pour procédure abusive, compte tenu des graves préjudices subis dans sa carrière et dans sa vie personnelle, ainsi que le remboursement de tous les frais qu’il a dû engager pour cette affaire.Il se réserve également le droit d’engager des poursuites contre tout média publiant des informations diffamatoires ou non vérifiées. Trop souvent, des détails qui devraient rester dans le cadre judiciaire ont été sélectivement divulgués et déformés dans la presse, portant atteinte à sa réputation. De tels abus ne resteront pas sans réponse.Après des années de tourmente judiciaire et personnelle, Lamaze est déterminé à reconstruire sa vie — privée comme professionnelle — et à défendre son nom pour que la vérité soit enfin jugée sur le fond.







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