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Coupe des nations de Spruce Meadow : un petit flop après le top de Bruxelles

  • Pascal Renauldon
  • 7 sept.
  • 3 min de lecture

Après l’euphorie des Brussels Stephex Masters et la victoire en Coupe des nations, l’équipe de France a connu un coup d’arrêt samedi à Calgary, lors de la BMO Nations’ Cup, une des deux épreuves phares du CSIO 5* de Spruce Meadows. Sur l’immense piste en herbe de l’Alberta, théâtre depuis cinquante ans des Masters, les Bleus ont pris la septième place, manquant la seconde manche pour… dix-neuf centièmes de seconde seulement.


Le quatuor tricolore composé de Nina Mallevaey, Kevin Staut, Emeric George et Olivier Robert avait pourtant bien résisté à l’impressionnant parcours dessiné par Leopoldo Palacios. Nina Mallevaey, en tête d’équipe avec Nikka vd Bisschop, n’a concédé qu’une petite faute sur la redoutable rivière. Vint ensuite le passage compliqué de Kevin Staut avec Queen’s Balou B, encore vert pour ce niveau, qui s’est enlisé dans le triple n°9. Emeric George et Dune du Ru n'ont pu éviter deux fautes, dont une dès le vertical d’entrée. C’est finalement Olivier Robert, en selle sur Iglesias DV, qui a signé le sans-faute de la manche pour la France. Avec un total de douze points, les Tricolores se sont retrouvés à égalité avec le Brésil et la Belgique, mais ont dû s’incliner au chronomètre et céder leur place en seconde manche.

Après deux victoires avec My Clementine la veille et l'avant-veille de cette Coupe des Nations de Spruce Meadows, Nina Mallevaey avec Nikka vd Bisschop sort de piste avec un 4 points sur la rivière. © Morgan Froment
Après deux victoires avec My Clementine la veille et l'avant-veille de cette Coupe des Nations de Spruce Meadows, Nina Mallevaey avec Nikka vd Bisschop sort de piste avec un 4 points sur la rivière. © Morgan Froment

La frustration est d’autant plus grande que la veille encore, Nina Mallevaey faisait briller les couleurs françaises. Associée à My Clementine, elle s’est offert la Tourmaline Oil Cup (1,60 m), en réalisant l’unique parcours sans-faute dans le temps, dans une épreuve initialement prévue avec barrage mais où aucun autre cavalier n’a réussi à se qualifier. La veille déjà, le duo s’était imposé dans l’ATCO Cup (1,50 m) au terme de deux manches impeccables. Un doublé historique pour la jeune cavalière qui découvrait Spruce Meadows et qui confirme, après sa victoire à Bruxelles et son premier Grand Prix 5*, qu’elle s’installe désormais parmi les références du circuit mondial.



Vingt-neuf ans d’attente et Dieu a sauvé le Roi !


La Grande-Bretagne évite une disette de 30 ans à Spruce Meadows ! © Morgan Froment
La Grande-Bretagne évite une disette de 30 ans à Spruce Meadows ! © Morgan Froment

Si la France s’arrête donc aux portes de la seconde manche, la victoire est revenue aux champions olympiques britanniques de Paris 2024, qui renouent avec un succès qu’ils n’avaient plus connu depuis 1996 à Calgary. Matthew Sampson, Ben Maher, Joseph Stockdale et Donald Whitaker ont réalisé une performance d’ensemble magistrale, conclue avec un score parfait de zéro faute en deux manches. Face à eux, l’Allemagne, championne sortante, n’a pu conserver son titre en raison d’une barre accrochée par Richard Vogel (Cloudio) sur le dernier obstacle, ce qui offrit à Whitaker la possibilité de porter le coup décisif. Avec sang-froid et lucidité, le neveu de John et Michael Whitaker a signé un ultime parcours sans-faute avec Millfield Colette, scellant le triomphe britannique devant l’Allemagne et les États-Unis.


« C’est une victoire que nous attendions depuis trop longtemps », confiait la cheffe d’équipe Di Lampard, émue de renouer avec un palmarès qui avait fait la gloire de l’équipe britannique dans les années 1980 et 1990. Ben Maher, double sans-faute lui aussi avec Enjeu de Grisien, savourait cette journée comme « un rêve éveillé, heureux de voir un incroyable travail d’équipe couronné par un succès attendu depuis près de trente ans ».


Dimanche (ce soir), le mythique Grand Prix Rolex CPKC 'International' viendra clore cette semaine à Spruce Meadows, et les Bleus auront à cœur de rebondir après cette petite déception collective, portés par la dynamique d’une Nina Mallevaey qui, elle, aura marqué de son empreinte cette édition du jubilé canadien.


Galerie photos © Morgan Froment



 
 
 

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