top of page
Rechercher
  • Pascal Renauldon

129ème Open d’Argentine : Une histoire de famille


Vendredi (et non samedi, football oblige) à Buenos Aires se jouera la 129ème finale du tournoi le plus prestigieux qui soit, l’Open d’Argentine. Une compétition de passions, d’émotions, de business aussi, qui rassemble les dix meilleures équipes du monde possible. Cette finale, devant 18 000 spectateurs, sera le match retour de celle de l’an dernier et s’annonce encore plus indécise : La Dolfina Saudi vs. La Natividad. Sur le terrain, il y aura quatre membres d’une même famille, mais pas dans la même équipe.


Jamais, depuis bien longtemps, cet Open n’aura été autant… ouvert. Quatre, voire cinq équipes sur les dix engagées pouvaient prétendre au titre. Les scores des demi-finales – le même, 15-14 – en étant la preuve.


Un gueule d'ange, mais redoutable sur le terrain: à 17 ans, Poroto Cambiaso jouera sa première finale de l'Open d'Argentine aux côtés de son père et deviendra vraisemblablement le plus jeune handicap 10 de l'histoire.

Pour se qualifier, La Natividad, souvent menée au score, a dû se défaire de la nouvelle équipe de Pablo Mc Donough, La Irenita Grand Champions, dans un des plus beaux matchs de ces dernières années. Avec, c’est vrai, des recrues de choix comme le brillant Juan Britos, le prodige Juan-Martin Zubia (23 ans, qui avait illuminé la finale de l’Open de France en septembre dernier à Chantilly) et l’expérimenté Fran Elizalde, cette équipe faite de toutes pièces s’est montrée particulièrement bien huilée pour sa première participation à l’Open.


L’autre demi-finale était ce bon vieux clásico entre La Dolfina et Ellerstina : depuis 2005, les deux équipes se sont affrontées à treize reprises en finale avec un net avantage de neuf victoires à quatre pour la formation de Cambiaso. Cette saison, Ellerstina était l’ombre d’elle-même, mais s’est réveillée pour ce clásico poussant dimanche dernier La Dolfina Saudi en période supplémentaire… mais à la fin, c’est toujours La Dolfina qui gagne.


Un retour précieux et décisif pour La Dolfina : Juan Martin Nero

Passage de générations


Le goal en or a été inscrit par le plus jeune joueur de cet Open, tout juste 17 ans… un certain Adolfo Cambiaso. Le fils, évidemment, alias Poroto. Impressionnant de calme, de relâchement, de sérénité qui rentre tous les goals que ses coéquipiers, surtout son père, lui proposent avec une extraordinaire efficacité dans les transformations de pénalités : 8 rentrées sur 9 tentées dimanche, dont le goal en or !


Jeta Castagnola (18 ans), avec 48 goals inscrits avant la finale est en concurrence avec son cousin germain Poroto Cambiaso (42 goals) pour le titre du meilleur buteur de ce 129° Open

Et donc, le père et le fils se retrouveront ensemble face à leurs neveux et cousins germains, Jeta (18 ans) et Barto (20 ans) Castagnola. Quatre membres d’une même famille sur le terrain, ce n’est pas une première. Le record avait été atteint en 1996 avec six Heguy, deux fratries cousines qui se haïssaient (maintenant, ça va mieux), et qui s’étaient affrontées dans un match d’une rare intensité, violent parfois, passionné en tout cas.

Vendredi, la rivalité ne sera que sportive, car les cousins Cambiaso et Castagnola s’adorent. Ils jouent souvent ensemble comme aujourd’hui dans la finale de l’Abierto Juvenil, la version U21 de l’Open, que Poroto et Jeta, viennent de gagner (9-3) avec la grande sœur du premier, Mia qui est ainsi devenue la première joueuse à remporter ce titre.

Car après les Heguy, les Cambiaso sont une famille de tous les records. Vendredi, avant la finale masculine, Mia, pourrait (et devrait) remporter son quatrième Open d’Argentine féminin. Et si La Dolfina Saudi venait à décrocher son quinzième titre ensuite, ce serait historique car la première fois depuis 64 ans qu’un père et son fils soulèveraient ce lourd et tant convoité trophée. En 1958, c’était la famille Heguy, le père Antonio, et le fils Horacio, qui avaient signé ce premier exploit ouvrant la voie à une série de 22 victoires d’une équipe de Coronel Suarez avec au moins un Heguy dans l’équipe, sans compter les dix victoires des Chapaleufu avec les petits-fils entre 1986 et 2004. Finalement, les Cambiaso/Castagnola ont encore un peu de pain sur la planche !


Les demi-finales du 129ème Open d’Argentine


La Natividad: Jeta Castagnola 10 (11 goals dont 8 pénalités), Polito Pieres 10 (1), Barto Castagnola 10 (1) et Nachi du Plessis 9 (2). Total: 39.

La Irenita Grand Champions: Juan Britos 9 (5, dont 1 pénalité), Fran Elizalde 9 (5, dont 3 pénalités), Pablo Mac Donough 10 (2, dont 1 pénalité) y Juan M. Zubía 8 (2). Total: 36.

Progression La Natividad: 2-2, 2-4, 5-5, 6-6, 8-9, 12-9, 13-13 et 15-14.


La Dolfina Saudi: Adolfo Cambiaso 10, Pelo Stirling 10 (carton jaune au 4ème chukker), Poroto Cambiaso 9 (13, dont 8 pénalités) et Juan Martin Nero 10 (2). Total: 39.

Ellerstina Turismo Felgueres: Facundo Pieres 10 (10, dont 8 pénalités et 1 corner), Hilario Ulloa 9 (1), Gonzalito Pieres 9 (1) et Nicolás Pieres 10 (2). Total: 38.


ProgressionLa Dolfina Saudi: 2-2, 6-3, 7-4, 11-7, 12-8, 13-10, 14-11, 14-14 et 15-14 (en période supplémentaire).






122 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page