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Une « expédition » à couper le souffle, une aventure riche en émotions

Pascal Renauldon

Dernière mise à jour : 5 nov. 2021


Mener cent-trente-trois cavaliers et chevaux des portes du spectaculaire Wadi Rum jusqu’à la mythique citée perdue Nabatéenne de Petra, c’est le pari fou et osé que viennent de réaliser Bady Kebir, Benoît Perrier et leurs équipes des Gallops of Jordan. Deux-cents kilomètres à cheval dans le désert, dix-huit nations représentées parmi les cavaliers participants, plus de cent-soixante chevaux, une équipe de vingt personnes venues de France (direction, médecins, vétérinaires, techniciens d’endurance, médias) pour superviser et accompagner la course avec quelque quatre-vingts Jordaniens recrutés sur place. Une sacrée caravane !

Bady Kebir et Benoît Perrier ont donc relevé ce quatrième challenge, après Oman, le Maroc et l’Inde : émerveiller avec des paysages désertiques époustouflants ces cavaliers venus de divers horizons. Un projet sur lequel ils travaillaient depuis 2019, mais reporté de 2020 à 2021 à cause de la Covid. Le principe est faire découvrir ces sites spectaculaires par le biais d'une course de régularité et d’orientation où le bien-être du cheval est prioritaire. Le premier souci est donc de recruter ces chevaux sur place.


Benoit Perrier (à gauche) et Bady Kebir ont su amener à bon port 133 chevaux et cavaliers après une traversée de 200 kilomètres dans le désert!

Dans le respect du cheval


La Princesse Alia bint Al Hussein, présidente de la Fédération équestre jordanienne, tout de suite séduite par le projet, a ainsi ouvert les portes de ses clubs : « Nous avons donc pratiquement visité tous les sites – une bonne quinzaine au moins – où il y avait des chevaux susceptibles d’effectuer ce raid pour en retenir cent-soixante sur les plus de deux-cents qui nous ont été présentés. Une fois ces chevaux sélectionnés, nous avons signé des contrats avec les propriétaires exigeant de leur part d’entraîner pendant deux mois au moins leur chevaux à l’endurance », explique Bady Kebir. Cent-dix-huit des cent-trente chevaux au départ sont arrivés à bon port, et en bon état après une surveillance draconienne de la part des quatre vétérinaires responsables qui ne laissaient pas passer le moindre soupçon de boiterie : « Sur une telle distance, avec cent-trente-trois participants, il est normal d’avoir de petits soucis, mais dans l’ensemble, la sélection a été satisfaisante ». Tellement satisfaisante que trois des concurrents, ayant noué une relation tellement puissante avec leurs chevaux souhaitent en faire l’acquisition et les importer !


Le Wadi Rum, des paysages à couper le souffle où ont été tourné de grandes productions hollywoodiennes pour ses décors rappelant parfois la planète Mars, parfois la Lune !

De fortes émotions


Si le final, devant le temple de Petra, rendu célèbre par Indiana Jones, a été l’apothéose de ces Gallops of Jordan, ces cinq jours ont connu d’autres moments très forts comme le bivouac de la white party, dans un cirque naturel de roches rouges ocres sur du sable blanc, où les concurrents ont dansé jusqu’à « pas d’heure » ou le gala de clôture devant une little Petra illuminée, un site différent, mais ressemblant à la Petra originale, tout aussi majestueux.


Sur le plan humain, tout le monde a été extrêmement ému et impressionné par la leçon de courage et d’optimisme donnée par la Belge Émeline Parmentier, amputée de ses deux jambes à la suite d’un accident de voiture dont elle a été victime à 23 ans et dont le but était de rejoindre Petra. Objectif atteint : « Je me suis lancé un défi assez énorme, j’avais envie de me prouver que j’en étais capable. Je l’ai fait également pour d’autres personnes qui peuvent vivre les mêmes difficultés que moi, leur prouver que tout est possible et les aider à réaliser, elles-aussi leurs rêves ». Courageuse et généreuse !


Sollicitée ici par le médias, Émeline Parmentier, amputée des deux jambes : 200 kilomètres à cheval dans le désert

Autre moment d’émotion : l’arrivée à Petra de la jeune princesse Jalila Bint Ali, nièce du roi Abdallah II où elle découvrait que son père, le prince Ali, de retour d’un voyage diplomatique en Europe, était là pour l’accueillir alors qu’elle ne s’y attendait pas. Jalila, 16 ans, est férue d’endurance et s’entraine avec ardeur avec l’objectif de participer pour son pays à des compétitions internationales. Elle est arrivée sans peine, entourée de son entraineur, Jehad Shhaltough, au bout de ces 200 kilomètres ! D’autres ont clairement plus souffert, jurant qu’on ne les y reprendrait plus… dès le lendemain, ils demandaient à l’organisation où se courraient les prochains « Gallops » ! Ce sera l’Égypte, l’Arabie Saoudite ou la Patagonie nous a confié Bady Kebir qui, pour le moment doit surtout songer à récupérer la belle énergie qu’il a déployée pour mener à bien cette aventure magnifique.


Le bonheur de la jeune princesse Jalila Bint Ali, nièce du roi Abdallah II, de voir son père, le prince Ali, de retour d’un voyage diplomatique en Europe, l'accueillir à son arrivée à Petra.
 

Résultats : 1er BLUE GHALLAH (France) – 2ème QUAZANE (France) – 3ème CAVALERIE ROYALE D’OMAN (Oman) Nations représentées : Afghanistan, Allemagne, Argentine, Belgique, République Tchèque, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Irlande, Italie, Jordan, Lebanon, Maroc, Oman, Suède, Suisse, Pays-Bas.

Le bonheur de BLUE GHALLAH, l'équipe gagnante des Gallops of Jordan devant Petra: Michel FROGER, Veronique REBOURS, Olga DAMIRON, Antoine GARRIGUES et Olivier REBOURS

 

Le camp de base : le Bait Ali


Le départ a été donné devant le Bait Ali Lodge Camp où les équipes ont logé pendant les deux jours précédents la course. Aux portes du sublime désert du Wadi Rum, cet établissement est bien mieux qu’un simple camp comme on en trouve dans ce désert avec des chambres plus que confortables ou des tentes aménagées de très bons lits. Entouré d’une enceinte dans le style bédouin, il abrite même une superbe piscine, un excellent restaurant avec un bar servant un très bon vin jordanien. Un endroit avec beaucoup de style, tant architectural que lifestyle, qui est un excellent point de départ pour visiter ce désert inouï à pied, à cheval ou en pickup (le staff du Bait Ali, notamment Mohammed organisera ces treks pour vous). Dans le pur style Lawrence d’Arabie, il faut faire également cette excursion avec le train datant du début du siècle dernier qui se termine bien sûr par une attaque des Bédouins. www.baitali.com









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