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Pascal Renauldon

Un numéro un mondial à Bordeaux : Henrik von Eckermann, objectif Coupe du monde

Le n°1 mondial suédois Henrik von Eckermann, qui porte désormais tous les titres de la terre, est une véritable star du saut d’obstacles… mais n’a rien d’une diva. Il est resté simple, accessible, souriant.  Homme de cheval avant tout, il est focalisé sur ses objectifs avec résolution. Celui qu’il s’est fixé à Bordeaux est unique : la Coupe du monde.


Henrik von Eckermann et Hannah Zoe Quality sont à Bordeaux pour se découvrir l'un l'autre © Artiste Associé

Vous êtes fidèle à Bordeaux (fidèle se dit loyal en anglais…), pour quelles raisons vous ne manquez jamais ce rendez-vous ?

Pour être honnête, je suis avant tout « loyal » envers mes chevaux. Bordeaux tombe parfaitement bien dans mon programme. Bien sûr, c’est un très beau concours, la question ne se pose même pas, mais il s’insérait parfaitement bien dans ma feuille de route pour les chevaux que je monte.

 

Que fait King Edward ce week-end ?

Il est à la maison, prêt à partir à Abu Dhabi pour la Coupe des Nations le week-end prochain.

 

Pouvez-vous nous présenter vos juments Calizi (11 ans) et Hannah Zoe Quality (9 ans) que vous montez ici ce week-end ?

Hannah est une jeune jument toute nouvelle et elle fera les petites épreuves ici pour que nous fassions connaissance. Quant à Calizi, elle va très bien, elle s’était classée cinquième de l’épreuve Coupe du monde de Madrid et je veux lui donner une nouvelle opportunité en Coupe du monde ici.

 

Quels sont vos objectifs ici, à Bordeaux ?

Je n’ai qu’un seul objectif ici : la Coupe du monde de demain. Pas d’ambition pour le Grand Prix AUDI car Hannah est trop jeune et je ne la connais pas assez encore.

 

Vous êtes n°1 mondial depuis 18 mois, ce qui est une sacrée performance en soi, montrant la régularité de vos résultats, mais également champion du monde, champion olympique par équipe et vice-champion individuel, tenant du titre de la Coupe du monde et Champion d’Europe par équipe… ouf : quand vous étiez cavalier employé chez Ludger Beerbaum, pensiez-vous atteindre un jour ce sommet ?

Non. J’en rêvais, bien sûr et j’y travaillais mais concrétiser ces envies, c’est une autre histoire. Alors oui, on peut parler d’un rêve qui est devenu réalité.

 

Et maintenant, êtes-vous le même que vous étiez avant ?

Non, je pense que j’ai un peu changé. Entretemps, j’ai fondé une famille, j’ai une femme, un fils qui a 3 ans et quand vous avez un enfant, cela change certaines perspectives et je n’échappe pas à cette règle. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas faim quand je suis en piste. Je suis resté compétiteur à 120%, mais ma vision de la vie a un peu évolué.

 

Je voulais demander si ces titres ont changé votre caractère, votre comportement avec les autres, bref, si vous avez la grosse tête ?

(rires). J’espère que non ! Vous me connaissiez bien avant : vous trouvez que j’ai changé ?

 

Pas vraiment… La finale de la Coupe du monde de Riyad en avril et les Jeux de Paris en août : deux lièvres que vous courrez à la fois ?

Oui, c’est clair que je veux jouer sur les deux tableaux. Riyad sera la première échéance et pour la première fois, je courrai une finale de Coupe du monde avec deux chevaux, je pense que ce sera plus facile. Ce devrait être Iliana et King Edward. Et bien sûr, j’espère que King Edward sera au meilleur de sa forme pour Paris 2024.


Déja 5ème à Madrid, Henrik von Eckermann avec Calizi vise une autre belle performence dans l'épreuve de Bordeaux ! © R&B Presse

Prix Beam : victoire française pour l’ouverture internationale.

 

Pour ses débuts internationaux avec le n°1 mondial, Hannah Zoe Quality enregistre un honorable parcours à quatre points (une petite faute à l'entrée du double). Une épreuve survolée par un cavalier français.


Objectif atteint pour Julien Gonin et Valou du Lys dans la première épreuve 5* à Bordeaux © Artiste Associé

Première épreuve 5 étoiles de cette édition 2024 et déjà une victoire française dans le Prix BEAM, celle de Julien Gonin et Valou du Lys, sa jument de 15 ans au caractère bien trempé : « La seule façon de travailler Valou c’est de la mettre vers l’avant. Elle a beaucoup de métier maintenant et si je n’avance pas, je ne sortirais pas le meilleur d’elle ». Alors que la plupart des cavaliers de l’épreuve préparait leurs chevaux pour l’étape Coupe du monde de demain et le Grand Prix de dimanche, Julien Gonin montait pour gagner et avec trois secondes d’avance sur sa poursuivante, la Norvégienne Therese Soehol Henriksen, il a aisément accompli sa mission. 

 

Revoir chaque parcours de cette épreuve sur ce lien https://www.jumping-bordeaux.com/webtv


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