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Premières petites choses à savoir pour bien suivre un match de polo

Pascal Renauldon

Dernière mise à jour : 27 août 2023

Il n’est pas toujours évident de rester concentré sur un spectacle sportif qui se tient sur un immense terrain couvrant plus de quatre fois la surface de celle d’un terrain de foot : deux-cent-soixante-quinze mètres par cent-quarante-cinq, soit quatre hectares ! Les choses deviennent plus évidentes, partant de l’hypothèse que l’on aura compris qu’il s’agit, pour les quatre joueurs de chaque équipe, de marquer le plus de buts possible (appelés goals en polo où, question règlement, tout est anglicisé), lorsque l’on connaîtra quelques bases. Des principes qui peuvent tenir en quatre mots ou presque : changements, arbitres, ligne et pénalités.


Changement


Dans un souci d‘équité (qualité du terrain, position du soleil), à chaque goal marqué, les équipes changent de côté.


Le meilleur joueur de tous les temps, the GOAT Adolfo Cambiaso, en "discussion" avec Gaston Lucero pendant l'Open d'Argentine. L'arbitre professionnel argentin officiera également pendant l'Open de France. ©R&B Presse / Pascal Renauldon


Arbitres (Umpires)


Les arbitres sont deux sur le terrain et à cheval. En cas de litige, un troisième homme, le "referee", suit le match assis une chaise haute depuis le bord du terrain et tranche entre les deux "umpires" en cas de désaccord.


La ligne


Quelle est la raison la plus courante des interventions des arbitres ? La violation de la sacro-sainte "ligne"… « ¡La línea!» entendrez-vous souvent crier (c’est un euphémisme) par les Argentins. Cruciale et prise de tête cette fameuse ligne. C’est la règle de base du polo, fondée sur la sécurité. Quand un joueur frappe la balle, la ligne imaginaire qu’il a créée entre lui et la balle lui appartient. Interdiction formelle pour l’adversaire de couper cette ligne sous peine de sanction. Le couloir créé par cette ligne entre les deux joueurs est impénétrable.


La faute typique d'un joueur rentrant à 90° dans la ligne d'un autre joueur,, et surtout dans le cheval, ce qui peut entraîner une situation dangereuse et sera sifflée par l’arbitre. S’en suit donc une pénalité… ©R&B Presse / Pascal Renauldon


Les pénalités, selon l’emplacement et la gravité des fautes commises, se tirent à 60, 40, 30 yards ou même "sur place", même à 10 cm des goals, si la faute a été commise entre les 30 yards et la ligne des goals.

Un corner (lorsque le défenseur sort volontairement la balle derrière la ligne des goals) se tire comme une pénalité, à 60 yards en face de l’endroit où est sortie la balle. Lors d’une pénalité ou d’une remise en jeu, le premier adversaire doit se tenir à au moins 30 yards du joueur tirant cette pénalité ou cette remise en jeu.

1 : Faute, le joueur en blanc semble s'imposer illicitement sur la ligne du joueur en noir

2 : Pénalité de 60 yards (54 mètres) à Palermo. La balle s'envole vers l'Avenida del Libertador qui longe le stade.

3 : Lorsque les fautes sont particulièrement graves, ou le comportement du joueur déplacé, cela peut également conduire à l'attribution d'un carton jaune... ou rouge comme en rugby.

©R&B Presse / Pascal Renauldon


A savoir aussi : le chukker


Le chukker correspond à une période d’un match (sept minutes plus trente secondes pour qu’un arrêt de jeu mette fin à la période). Un match de polo compte au minimum quatre chukkers et au maximum huit (cinq pour la Polo Nations Cup). Les Argentins parlent de chukka et en France, on peut se contenter du mot période.


Comprendre un match avec le n° des joueurs.


Chaque équipe est composée de quatre joueurs… qui peuvent être des joueuses ! Chacun d’entre eux (d’entre elles) porte sur le maillot un numéro bien visible qui correspond à un rôle bien précis au sein de l’équipe. Aucun de ces joueurs ne peut être gaucher. Obligation de tenir le maillet dans la main droite.


Le numéro 1 est l’attaquant, le cavalier qui joue « en pointe » lorsque l’équipe est en phase offensive, c’est à dire se dirigeant vers les goals adverses. Dans les matchs européens, où sont mélangés amateurs et professionnels, c’est en général l’amateur qui est ainsi envoyé au devant pour récupérer les longues balles que le pro est plus apte à envoyer.


Le numéro 2, soutient cet attaquant et relaie les balles envoyées par les n°3 ou 4. C’est un rôle confié en général à l’un des deux joueurs le plus fort de l’équipe en matchs pro-am.


Le numéro 3 est le pilier de l’équipe, c’est par lui que passe tout le jeu et notamment son rôle est de monter la balle et la passer à ses attaquants, en général par de longs coups, mais également en driblant. Dans les équipes pro-am, c’est habituellement le joueur au handicap le plus élevé.


Le numéro 4 est l’ultime rempart de l’équipe quand celle-ci est attaquée. C’est le « back », en général un joueur solide et rapide et montant des chevaux de la même trempe, n’ayant pas peur des contacts. C’est lui qui arrête le premier attaquant, en général, le n°1 adverse. De même, le n°3 marquera le n°2 et inversement (1-4, 2-3, 3,-2, 4-1). Mais parfois la situation de jeu fait que ces rôles peuvent être échangés le temps d’une action, l’essentiel est que chaque joueur ne lâche jamais un adversaire.

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